Connectivité des cerveaux des personnes bègues au repos (Chine) (Mise à jour)

La discussion du rapport doit être très intéressante. Voici toujours une traduction de la conclusion. Là encore, il est question de sous-types biologiques de bégaiement, notion qui devient désormais apparemment incontournable.

Conclusions
Dans cette étude, nous avons découvert que les sujets qui bégaient ont une activité du cerveau, au repos, altérée dans des zones du cerveau, largement distribuées, impliquées dans le traitement moteur, du langage, auditif,  ainsi qu'une connectivité fonctionnelle altérée entre ces aires du cerveau. En combinant ces résultats avec ceux des autres études sur le bégaiement, nous suggérons que les sujets qui bégaient ont des déficits dans de multiples systèmes fonctionnels et dans les inter-connexions entre eux, bien que nous ne pouvons exclure le fait que certaines de ces découvertes représentent des mécanismes compensatoires. Cette hypothèse suggère qu'une combinaison de méthodes thérapeutiques différentes ciblées sur la correction de déficits fonctionnels à différents niveaux pourrait être plausible pour améliorer l'efficacité de la thérapie du bégaiement. Plus important encore, si les sujets qui bégaient peuvent être correctement distingués en sous-groupes biologiques, avec des changements fonctionnels et anatomiques et des réponses thérapeutiques, l'efficacité de la thérapie du bégaiement et le pronostic des sujets qui bégaient serait largement amélioré.

Source : résumé sur PubMed
Des chercheurs chinois ont mesuré une certaine activité cérébrale de 44 hommes bègues au repos. Avec IRMf, comparés à 46 contrôles. Ils ont mesuré la connectivité fonctionnelle. Les résultats sont différents (inférieurs) de ceux des contrôles.
Ils suggérent que ces résultats soutiennent l'idée que les personnes bègues ont des déficits dans des systèmes multiples fonctionnels (moteur, langage, auditif et 'réseaux de mode-défaut') et dans les connexions entre eux.

Donc, un rapport chinois de plus appuyant l'hypothèse de connectivité insuffisamment efficace.

Commentaires

Alexandre a dit…
Ah c'est pas mal ça ! Est-ce que ça ne pourrait pas être utilisé pour mesurer l'efficacité de tel ou tel thérapie ?
O a dit…
Pour ça, il faudrait d'abord qu'on sache si ça varie en fonction de la thérapie, et ils n'ont pas comparé avant/après une thérapie