Cela va peut-être déranger quelques-uns, à commencer par moi, mais...c'est la recherche !
Pour appréhender correctement cette étude, s'il vous plaît placez-vous en dehors des discussions de comptoir. Et prenez du recul !
PubMed a mis en ligne le résumé d'un rapport pour Neuroreport (je ne sais pas s'il a été revu) suggérant un lien entre le neuroticisme et le bégaiement, via la génétique (le polymorphisme DRD2 C957T).
Pas forcément crucial, mais moi ça m'intéresse beaucoup.
"Cela montre que l'inclusion de mesure de personnalité dans l'examen des fondements biologiques du bégaiement représente une importante nouvelle perspective"
"Parce que le neuroticisme a déjà été rapporté associé au bégaiement, Les données présentes soutiennent l'idée que ce trait de personnalité agit comme un endophénotype pour le bégaiement, contribuant à construire un pont sur le fossé qui sépare les variations de gènes à la pathologie complexe"
C'est quoi le neuroticisme ? Si j'ai bien compris, c'est un trait de personnalité qui enclin la personne à vivre de façon persistante des émotions négatives.
Question : le bégaiement touche beaucoup de monde ; on peut supposer raisonnablement que tous les caractères/personnalités sont representés chez les personnes bègues (?). Alors, est-ce ça favorise le développement du bégaiement ? Ou alors seulement des retentissements plus sévères sur la personnalité ?
Alors ? Vous avez gardé le recul ?
Un Olivier sur un Iceberg vient de vous offrir un exercice de mindfulness ;-)
Observer sans juger !
Commentaires
Il y a des non-bègues qui n'ont pas cette génétique (qui enclin à cette physiologie cérébrale, mais quelle est la proportion réelle de personnes bègues qui l'ont ??? C'est peut-être la question qu'ils posent.
Pris avec ses implications physiologique, est-ce un facteur beaucoup plus important que les autres ?
DRD2 je crois est associé à la dopamine.
Neuroticisme est un anglicisme. En Français, on dit nevroticisme, ce qui ne doit guère plus vous éclairer !
Ce sont en fait des termes de psychométrie, c'est à dire des termes destinés à étiqueter des traits de caractère ou des prédispositions mentales que l'on va essayer de quantifier dans des tests dits 'd'inventaire de la personnalité".
Ces inventaires sont utiles au diagnostic, en psychiatrie et psychologie, mais aussi utile pour quantifier une évolution ou l'effet d'une thérapie ou d'un médicament.
Le névrotisme serait la "tendance à des comportements ou des modes de pensée de type névrotique- par opposition au tendances psychotiques ou à la "normalité...qui n'éxiste pas.
Allez voir les articles de Wikipedia ('surtout en anglais) sur le NEO FFI qui est le grand test actuel, utilisé d'ailleurs par les auteurs de l'article. On y reconnait cinq grands traits de personnalité, dont le nevrotisme. Très utilisé en France aussi.
On connait maintenant la neurobiologie de la maladie mentale ..et de son précurseur le "temperament" cher à nos amis anglophones et d'autres du côté d'Anvers.
L'association (je dirais maintenant le subtype )"trouble obsessionnel et compulsif et bégaiement" avoisine 5 à 10% à epu près dans le bégaiement persistant.
Et devinez quoi...on y retrouve notre copine la dopamine en surabondance !
Est ce plus clair ? des questions?
Marie-Claude Monfrais-Pfauwadel
Si j'ai bien compris, il y a une 'espèce' de comorbidité' mais on n'est pas forcément au coeur du bégaiement itself